Figure de l’opposition au régime de Bachar al-Assad, Samar Yazbek est contrainte de quitter son pays, la Syrie, en juin 2011. Au mépris du danger, elle retourne clandestinement dans son pays, en s’infiltrant par une brèche dans la frontière turque.Trois voyages en enfer dans la région d’Idlib où elle vit de l’intérieur l’horreur de la guerre civile, aux côtés des activistes.
Des premières manifestations pacifiques pour la démocratie, à la formation de l’Armée Syrienne Libre, jusqu’à l’émergence de l’État islamique, Samar Yazbek livre un témoignage sans fards sur le quotidien des combattants, des enfants, des hommes et des femmes ordinaires qui luttent pour survivre. Elle dit l’odeur de la terre après l’explosion d’une bombe, l’effroi dans le regard des mères, les corps mutilés ; elle dit l’une des plus grandes tragédies du XXIe siècle.
Le livre de Samar Yazbek tente, non pas de dire l’indicible, mais d’arracher quelque chose au néant, de faire surgir dans les trous noirs de l’Histoire un soupçon d’humanité. En ce sens, il est indispensable et salutaire. |