La manifestation de Sainte-Soline contre les méga-bassines a donné lieu à un récit médiatique souvent sensationnel et désincarné, pointant surtout la violence des manifestant·es. Parmi elleux, les plus jeunes sont tout à la fois qualifié·es de dépolitisé·es, désabusé·es, éco-anxieux·ses ou encore radicaux·les. À rebours de ces cadrages, nous, chercheur·ses en sciences sociales, présent·es lors de la manifestation, avons voulu revenir sur cet événement marquant des luttes politiques et écologistes. À partir d’entretiens sociologiques, nous dressons les portraits d’une douzaine de jeunes aux profils sociaux contrastés ayant participé à des degrés divers à la manifestation de Sainte-Soline. Iels y racontent le parcours qui les a mené.es à participer à cette mobilisation, en retracent le déroulé et les manières dont iels envisagent désormais leur place dans les mouvements sociaux.
Afin de mettre en relief ces portraits de jeunes, nous donnerons également la parole à des militant·es, artistes ou chercheur·ses. Iels y exprimeront leur point de vue sur les mobilisations actuelles, en particulier sur cet âge spécifique de la jeunesse et sur les transmissions intergénérationnelles réciproques que ces moments permettent.
Cet ouvrage sera ainsi une manière de contribuer à produire un contre-récit détaillé et contextualisé de la mobilisation de Sainte-Soline et tentera plus largement de contribuer à une histoire des luttes sociales et écologistes.
Rendez-vous dans la salle du Café Plùm le 30 mars à 16h afin d’échanger avec les membres du collectif.