Paamath au chant et Jean-Paul Raffit à la guitare électrique proposent un univers proche du blues dans lequel l’on perçoit l’écho de la mélopée africaine, les accents de la griotique, le diaphane d’un blues sahélien.
“En des temps fort lointains, on peut imaginer leurs ancêtres, pour l’un dessinant à l’ocre ou au charbon sur les parois d’une grotte pyrénéenne, pour l’autre traquant la gazelle ou le lion dans le Sahel. Pour le moins, Paamath (au chant) et Jean-Paul Raffit (à la guitare électrique et aux effets) tricotent les fils magiques de temps séculaires, en réfère aux grands espaces, à l’essence de la vie : l’eau si précieuse qui coule, l’oiseau qui est une autre manière d’habiter le monde, la quête de l’Autre sans lequel l’on n’est pas grand chose.
Par delà deux fécondes trajectoires, leur répertoire né d’une patiente alchimie, est donc bien plus que le fruit d’une rencontre heureuse. Il s’est lentement imposé à eux, comme une respiration, un rituel animiste auquel nous sommes conviés. Certes dans leur univers se perçoit l’écho de la mélopée africaine, les accents de la griotique, le diaphane d’un blues sahélien, et leur inspiration a pour sève le « Buru » un dialecte imaginaire nourri de racines africaines et de patrimoine culturel immatériel pyrénéen.” Frank Tenaille